L'AMBQ salue la volonté de permettre la vente d'alcool directement aux consommateurs
L’Association des microbrasseries du Québec salue la volonté du premier ministre François Legault de permettre la vente directe d’alcool aux consommateurs, de concert avec les autres provinces canadiennes. Cette avancée réglementaire, réclamée de longue date par l’AMBQ, permettrait de mieux répondre à la demande grandissante de la population pour des produits locaux, en plus de favoriser l’essor de l’industrie brassicole québécoise.
À l’heure actuelle, la vente directe aux consommateurs est freinée par le cadre légal québécois qui empêche les microbrasseries de sous-traiter leurs activités de livraison de bières à un tiers. Ainsi, les brasseurs qui souhaitent vendre leurs produits aux consommateurs en ligne doivent eux-mêmes en effectuer la livraison, sans possibilité de recourir aux services d’agents distributeurs. Cette contrainte rend la vente en ligne pratiquement impossible.
« Les habitudes de consommation des citoyens se tournent de plus en plus vers les plateformes numériques pour leurs achats et on observe une demande grandissante pour l’achat des bières de microbrasseries à travers ce canal. En modernisant le cadre légal, le gouvernement du Québec nous ouvre la porte à de nouvelles opportunités de développement. Il s’agit d’un coup de pouce qui sera particulièrement apprécié compte tenu du contexte économique incertain », souligne la directrice générale de l’AMBQ, Marie-Ève Myrand.
L’AMBQ espère d’ailleurs que le contexte actuel incitera le gouvernement du Québec à donner suite à une autre de ses demandes de longue date : permettre la vente de bières de microbrasseries dans les marchés publics, comme le font l’ensemble des autres provinces canadiennes.
Barrières interprovinciales : s’assurer d’un traitement réciproque
L’AMBQ accueille également avec ouverture la volonté d’éliminer les barrières qui freinent le commerce interprovincial. Elle invite toutefois le gouvernement du Québec à la vigilance afin de s’assurer que les parts de marché qui pourraient être cédées aux autres provinces s’accompagnent de gains équivalents pour les producteurs québécois.
« Même s’il est désuet à plusieurs égards, le cadre légal qui régit la vente d’alcool au Québec demeure plus souple qu’en Ontario, par exemple, où la Liquor Control Board of Ontario (LCBO) contrôle étroitement les produits vendus sur le territoire. Ainsi, avant de permettre l’entrée massive de produits canadiens sur nos tablettes, il faudra s’assurer d’un traitement réciproque de nos voisins, afin que les microbrasseries québécoises aient aussi un accès libre au marché canadien », explique Marie-Ève Myrand.
À propos de l’Association des microbrasseries du Québec
L’Association des microbrasseries du Québec (AMBQ) a pour mission de regrouper, soutenir, représenter et promouvoir les microbrasseries du Québec. Elle compte plus de 250 membres brasseurs et artisans brasseurs. L’AMBQ est reconnue pour sa capacité à créer une véritable synergie entre les microbrasseries dans une perspective d’entraide ainsi qu’à mobiliser les différents acteurs afin d’améliorer l’environnement d’affaires des microbrasseries et assurer leur pérennité.
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